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EdnaMendes - Page 7

  • Quand elle me sourit

    J'aurais tout donné pour l'un de ses sourires. 

    Elle a croisé ma route un jour de pluie. J'étais seul. Je pensais finir seul. Mais dans le bus, il ne restait qu'une seule place, tout au fond, près de moi. Je l'ai vu s'avancer sans rien remarqué. En étant plus attentif à sa démarche je me rendais compte qu'elle semblait flotter dans l'air. Comment décrire la légèreté avec laquelle elle se déplaçait sans passer pour un aliéné? Avec une réelle fascination j'ai suivi sa progression jusqu'à moi. L'homme le plus heureux du monde c'était moi, au moment où elle a ancré ses yeux dans les miens, et que j'ai découvert son sourire magnifique. L'homme le plus heureux du monde c'était encore moi lorsqu'elle s'est assises près de moi. Son parfum a chatouillé mes narines, le temps du trajet. J'ai maudis le fait qu'elle ne soit pas assise en face de moi. Ne pouvant la contempler trop longtemps sans passer pour un fou psychopathe, je la lorgnais du coin de l'oeil de temps en temps. J'ai découvert avec joie sa peau brunie par le soleil de juin. Une peau lisse et parfaite qui contrastait avec la pluie qui dégoulinait sur les vitres du bus. 

     

    Six mois plus tard, je profitais toujours de son sourire magnifique. Un sourire unique. Elle me souriait pour tout. Elle me souriait pour n'importe quoi. Elle était devenu mon soleil, ma pluie, mon vent, mon oxygène. 

    Trois ans plus tard notre amour a pris fin. J'aurais vraiment tout donné pour son sourire. Mais ses caprices. Ses coup de sang. Je n'en pouvais plus. Elle m'avait vidé. Trois ans d'amour intensif, et aujourd'hui plus rien. 

  • Mon autre

    Sa raison de vivre. Plusieur fois il l'avait touché son rêve du doigt, parfois même de la main. Comme si la vie le narguait, jouait avec ses espoirs ses envies. Il a vu plus d'une fois ses éspérances voler en fumée. Maintes fois ses yeux ont été noyés de chagrin. Ses larmes salées devenaient de plus en plus amères lorsqu'il l'a rencontrée.

     

    L'amour les a réunis. Liés par le bonheur simple et futile qu'ils partagaient insouciants leur sourires étaient francs et éclatant. Main dans la main ils vivaient des moments qui n'appartenaient qu'a eux. Secrétement, de peur que tout se brise, ils n'en parlaient pas. Egoistement ils s'enfermaient dans leur passion. Les astres brillaient pour eux. La lune les bercait, le soleil échauffait leur désir.

     

    Sa raison de vivre. Hanté par son désir violent il était aveuglé par ses non. Pas prête. Pas encore. Plus tard. Ces mots qui l'avaient si souvent torturés, il refusait de les entendre dans sa bouche. Alors il giflait. Fort. Pour qu'elle se taise. Pour ne plus avoir à entendre ses mots qui écorchaient ses oreilles. Pourquoi se permettait elle de lui faire si mal. Autant de mal. Elle ne comprenait pas que c'était sa vie qu'il avait mis entre ses mains.

     

    Sa raison de vivre. Là. En elle. A deux doigt d'être vrai. Il lui a baisé les pieds de reconnaissance. N'a pas tout de suite vu son regard éteind. IL l'a étreinte. Couverte de baisers, elle ne réagissait pas. Quand enfin il ancra son regard dans le sien il lu ce qu'il avait déjà pu lire autrefois. Et il savait que cette fois là, il ne laisserait pas sa raison de vivre lui echapper.

    Sa raison de vivre. Il la cloua avec une violence inouie au mur. Elle hurlait de stupeur, de douleur et de peur. Ses poignets en sang tremblaient, fixés au mur par un long clou metallique. Elle le regarda avec impuissance s'emparer d'un immense couteau de cuisine. Elle ne doutait même pas de ce qu'il allait faire. Le regard aliéné, il s'approchait de son ventre avec sa lame.

     

    Sa raison de vivre dans les mains. Un microscopique embryon qu'il aimait déjà plus que de raison.

     

  • Sa peau

    Ce qui frappe c'est sa force tranquille. Plus je l'observe et plus je la ressens. Une force qui transparait dans chacun de ses gestes. Rien de brusque. Même ses éclats de rire m'emporte dans sa tranquillité d'esprit. J'ai observé en retrait chacun de ses faits et gestes presque par fascination. Je ne pouvais plus détacher mon regard de lui. De son corps d'homme irradiait une sensibilité enfouie au plus profond de son coeur. Quand je le frolais je sentais sa peau, robuste mais si douce. Sa peau aux milles couleurs. Les nuances comme une histoire gravée sur son être. J'étais fascinée.

    Il avait un ton calme. Par des mots choisis il nous emportait dans son monde et je buvais ses paroles, courtes, concises mais qui voulaient tout dire. J'écoutais ses mots, j'entendais sa voix et j'en avais envie encore et encore. Je n'arrivais pas à me lasser.

    Ses mains illustraient ses dires dans des gestes harmonieux, comme une danse de l'esprit.

    Sa peau me rendait folle. Je n'avais qu'une envie la toucher encore et encore, l'effleurer du bout des lèvres, du bout des doigts, parcourir l'histoire qu'elle gardait secrète comme une aveugle l'aurait fait. Et lorsqu'enfin je me suis retrouvée dans une bulle avec lui, je n'ai pas été déçue. Sa peau n'a pas trahi ses promesses.

     

  • Entre nous

    Ensemble c'est notre insouciance que nous retrouvons. Sourire au vent nous ressentons chaque battements de notre coeur. La vie est tendre et belle, et rien ne nous fait peur.

    Ensemble c'est vous et moi, qui entrons dans une danse désordonnée mais unique. Nous retrouvons le sens de vivre parce que s'offrir, s'ouvrir et partager. Ces moments forts qui jamais ne quitteront notre mémoire.

    Ensemble, nos rires, nos sourires et nos joies. La peine nous abandonne et alors un peu plus serein nous allons de l'avant avec espoir. Ce sont nos éclats de rire qui nous montrent le chemin.

    Ensemble nous savourons notre jeunesse que nous savons éphémère. La symphonie des sens s'éveille pour que ces instants aient plus de saveurs.Et ensemble nous disons Bonjour à la vie.

     

    Alors à vous je dit merci.

  • Elle a la peau couleur du soleil

    Je me rappelle encore sa robe blanche. Dedans, elle rayonnait. C'etait un bonheur simple, doux, plein de douceur qu'elle tenait au creux de sa main. Avec elle ça n'avait même pas l'air fragile. Ni fugace. Ce qu'elle vivait semblait avoir été écrit pour elle. Elle menait sa vie tambour battant.  Entière, elle avait passé une année à régler chaque détail de ce jour si précieux. Presque seule, elle se démenait à tout les fronts pour que ce soit parfait. Elle pensait à tout. Et pour ça je l'admirais. Je sais que jamais je n'y serais arrivée seule s'il s'était s'agit de moi. Et même si elle doutait parfois, elle donnait l'impression que ce n'était qu'un petit moment d'égarement sans consequences parce que la seconde d'après elle remontait la pente. A tout problème elle avait trouvé une solution.

    Alors à la voir souriante, pleine de vie, heureuse simplement, j'ai reçu de plein fouet son savoir faire. Elle savait creer la joie dans sa vie. Main dans la main avec celui qui était devenu son mari, j'étais certaine qu'elle savait qu'après ce jour plus jamais elle ne serait seule. Et malgré sa force, son homme n'était pas de trop pour combler sa fragilité intérieure. Entourée de tout ceux qu'elle aimait, elle semblait montrer au monde qu'elle aussi pouvait être heureuse. Malgré tout.

    Je me rappelle que ce jour là je n'ai pas vu d'ombre sur son visage. Elle profitait de chaque instant. Et son sourire franc s'offrait à qui en voulait.

    Et je voudrais lui dire, que je l'aime. Parce qu'elle m'apprend tous les jours le courage, la force, la folie douce. Un jour je sais que ce sera la plus heureuse d'entre nous.

     

  • Bouygues

    Je n'avais pourtant pas rêvé notre ydille. Elle était réelle. La passion des débuts, le manque lors d'une abscence même courte, les confidences sur l'oreiller, la découverte de nos corps. Toutes ces choses qui compose la symphonie des premiers instants. J'avais ouvert ma carapace de quelques millilmètres pour lui. Malgré ma méfiance. J'aimais le tourbillon dans lequel il m'avait entrainé, avec le temps je m'étais faite à tout les plaisirs qu'il m'offrait. Et j'ai commencé à y croire.

    Une heure du matin. Les chiffres sur mon ecran digital ne mentaient pas. Peut -être à une ou deux minutes près. Pas vraiment le milieu de la nuit. Pas assez endormie pour éviter le choc. La mélodie guillerette de mon telephone a résonné dans mon appartement et j'ai tout de suite pensé à lui. A une heure pareille qui d'autre. Alors j'ai souris. Et mon sourire a disparu. Les mots devant mes yeux ne m'ont pas fait sourire. C'est ainsi qu'un homme met fin à une histoire. A une heure du matin, par un sms.

    Sur le chemin j'avais une seule idée en tête. J'y suis arrivé à deux heure du matin, les aiguilles de ma montre ne mentaient pas. Peut être à une ou deux minute près. Un peu plus loin dans la nuit. Assez éveillé pour parer au choc. La sonnerie stridente de son appartement a résonné à l'intérieur. Et j'ai souris en l'imaginant se redresser dans son lit en se demandant qui pouvait bien le déranger à une heure pareille. Il était étonné en ouvrant la porte. Ses sourcils se sont levés dans un mouvement d'étonnement. Une grimace est apparu sur ses lèvres tandis que je l'assomais d'un coup de batte de baseball. Je l'ai trainé jusqu'a la baignoire que j'avais emplis d'eau froide. J'ai branché son téléphone au chargeur. Je l'ai mis lui dans l'eau j'y ais ajouté le portable. C'est ainsi qu'une femme met fin à une histoire. A deux heures du matin, par un portable bouygues telecom.

  • L'an de plus

    Le miroir n'a jamais été un de mes proches ami. Le reflet de l'autre côté m'a toujours intimidé. Comment croire que cette autre c'est moi? Aujourd'hui j'ai vingt cinq ans. Je cherche le changement. Celui qui enfin fera de moi une femme. Je ne vois rien. Le même visage poupin au teint pâle qui me donne l'air effarouchée. Je me détaille, profil droit, profil gauche. Même pas un bouton. J'attendais tellement de cette nouvelle année.

    Je finis par m'observer nue devant le miroir. Toujours les mêmes boutons beiges en guise de seins. Je suis plate, je l'ai toujours été. Vraiment rien n'a changé. J'entre dans l'ère du quart de siècle de vie sans aucun changement. Les bras ballants, je me demande quoi faire.

     

    Café noir. Expresso. Amer. Je grimace. Mais je le bois d'un trait. Sans sucre. C'est ce qui me manque à ma vie. Un peu de douceur sur le goût âcre de mon existence. Je sors.

    La ville n'a pas non plus changé son rhytme pour moi. C'est la même danse. La même symphonie. Et aujourd'hui j'ai décidé d'entrer dans le jeu.

    Boutiques. Vendeuses. Carte bleue. Restaurant. Serveurs. Additions. Metro. Crasse. Retour à mon appartement.

    Je m'affale sur mon canapé. J'ai vécu cette journée comme les autres. Sans en apprécier la saveur. Mais quelle saveur dans le fait de faire les boutiques? Je n'ai pas choisi la bonne méthode. Je sors.

    La nuit tombée sur la ville lui donne un tout autre air. L'air de s'être paré de milles bijoux. Tout est illuminé, tout scintille, même les gens. Sauf moi. Je remonte me parer à mon tour et au milieu des autres je me sens moins différente.

    Boite de nuit. Vodka. Danse. Mojito. Danse. Un homme canon.

    A deux nous rentrons chez moi. Je le regarde fouiller mon corps sans le regarder vraiment. Et me dit que c'est tant mieux. Il ne remarquera pas que je n'ai pas de seins. Lorsqu'il entre en moi je ressens enfin le changement. J'ai vingt cinq ans pour la quinzième fois et je suis toujours aussi désirable.

    Il pars rejoindre la collection de mes maris potentiels au fond de ma cave. Je regarde ces corps désarticulés dont la peau se détache peu à peu, d'autres ne sont déjà plus qu'un tas d'os et je me sens mélancolique. L'année prochaine peut être que...

     

     

  • A consommer avec modération

    Son ombre s'étirait sans fin sur l'asphalte sombre et brillante. Le bruit de ses escarpins hors de prix résonnaient jusqu'au bout de la sinueuse rue. J'étais fasciné par sa démarche provocante. Sa longue robe décollettée dans le dos laissait entrevoir une chute de rein parfaite. Ses cheveux roux scintillaient dans la nuit, comme un voile de satin. Voir son corps se mouvoir dans cette robe rouge qui ne cachait que le strict minimum faisait naître en moi une exitation que j'avais énormément de mal à contrôler. Mes yeux contemplaient ce chef d'oeuvre féminin et mon entrejambe durcissait, encore et encore. Comme si elle s'en était rendue compte son mouvement de hanche était devenu une invitation à la débauche. Sa peau laiteuse semblait blanchir sans cesse, et j'aimais ce contraste de couleur. Le spectacle qu'elle m'offrait était somptueux, et me ravagait les sens. Ses fesses tout en rondeurs et en courbes délicieuses semblaient conter une histoire érotique à mes oreilles. J'entendais leur murmure. Et je durci encore. Je m'imaginais posséder ce corps que je ne connaissais pas et qui me rendait fou. Je le contemplais déjà depuis dix minutes qui me semblaient être une éternité. Une éternité sans elle. J'avais envie de la voir de face, de découvrir la forme de ses seins, ses lèvres et me perdre dans ses yeux.

    Je cessais de respirer lorsqu'elle cessa de marcher. Je retins ma respiration sachant qu'enfin elle allait se retourner et que je pourrais lui sourire et espèrer une regard d'elle en retour. Elle eut un mouvement d'épaule, totalement maîtrisé. L'art de la séduction semblait n'avoir aucun secret pour cette déesse. Et enfin elle se retourna.

    Il marchait lentement vers moi, tandis que mon corps tétanisé sentait toute exitation le quitter.