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La glace

Et si mon coeur s'ouvrait, peut-être que je ne serais plus si froid, et alors l'été prendrait possession de moi. Et alors peut-être aussi que je m'embraserais. Et à force de trop de chaleur, est ce que peut-être je ne brulerais pas mes ailes? Mes ailes entourées de givre, qui les maintient, droite, toute droite. Si,droite sur ce chemin sans filet, sans barrière qui me mènerait tout droit vers là où, il n'y aurait aucune blessure. Et ma main droite gelée, que je vous serre, que je vous sers adroitement, sans déborder. Tout à ma peur de vous paraitre chaleureux. Je ne suis que glace, je ne fond plus depuis longtemps. Fondre, s'éparpiller de mièvreries, couler d'émotions, barbantes et assommantes. Laissez moi vivre de mes cristaux de neige qui me maintiennent en vie, à peine, parmi vous. Je souffle et j'embue mon entourage d'un air glacial. Je souffle sur mes doigts et je ne réussis qu'a les engourdir un peu plus. Et ma main gauche dérange, je ne touche plus personne et je ne suis plus touché. La glace est persona non grata par chez vous. Au milieu ici, je fuis le feu que vous dégagez. Vous irradiez de vos flammes douces mais brulantes qui me chatouillent la nuque et ça me démange de vous rejoindre. Et pourtant...quand le feu s'éteint, il reste quoi? Des cendres, froides. Froides et douloureuses qui imprègnent la moindre parcelle de votre monde. Ma glace n'est pas souffrance. Elle est prudence. Ma glace est mon moi, j'ai oublié d'allumer le feu depuis longtemps et j'ai arraché la mèche. Et mon coeur, il bat, mais au rythme d'un hiver sans fin.

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