Je pleure

Vivre pour quoi?
Vivre pour qui?
Pour nous, pour moi?
Pour vous, pour lui?
Je ne sais pas
Comment être heureux ainsi?

Il bat

C'est un organe en moi
Je vous conte son histoire,
Il palpite souvent
Car ma vie lui a appris
Se serrer plus fort
Quand il a peur
Battre plus fort
Quand il est heureux
Battre trop fort
Quand il a mal
Quelquefois il s'emballe
Je ne sais pas trop pourquoi
Mais il est là, en moi
Et rhytme ma vie
Le jour et la nuit
Bat, bat,
Tout bas, tout bas
IL partage tout avec moi
Comme un ami fidèle
Il me trahi parfois
Quand je voudrais taire
Des émotions
Qui m'appartiennent
Mais il bat toujours
Il bat le jour
Il bat la nuit
Mon coeur

Apparences

Je m'installe au bord d'un ruisseau
Je repense à ma vie qui n'a rien donné
Au lieu de sentiments j'ai offert des mots
Pourtant on m'a fait croire que j'avais déjà aimé
J'ai mené ma vie au regard des autres
J'ai voulu plaire alors j'ai joué
Aux jeux de la vie avec tous les autres
Si seulement je pouvais recommencer
Et tout faire comme je l'avais voulut

L'air que je respire est si pur
Moi, je suis comme cet air là
Mais jamais je ne l'ai montré
Car la vie est trop dure
Si on n'est pas cruel, on n'existe pas
J'ai caché toutes mes différences
Et certaines de mes confidences
Que j'aurais bien voulut leur dire
J'ai seulement pu les écrire
Si seulement le regard des gens
Ne pesait pas autant

Finie la comédie, finis les mensonges
Je veux ma vie pareille à mes songes
Plus de jeux, seulement des rêves
Vivre ma vie avant qu'elle ne s'achève
Rien d'artificiel, rien que mes envies
Laisser mon coeur battre, vivre un paradis

Quatre saisons

Les feuilles tombent des arbres incessament
Tout autant, mes larmes coulent
Les passants défilent sous un léger vent
Mes soupirs balaient la foule
La pluie grise les paysages brûlant
Grises aussi sont mes pensées
S'emmitoufler est contraignant
Je me barricade, cherche à m'emprisonner
L'automne s'empare de la ville
Egalement de mon âme trahie

Trahie par l'homme qui m'a offert l'été
Un amour trop chatoyant
La solitude qu'il m'a laissée
Sera un hiver pesant
J'avais si chaud au coeur
J'ai maintenant si froid dans l'âme
Les saisons se succèdent toujours
Je le ressens jour après jour
J'attends très vite un nouveau printemps
Où je m'épanouirais innocemment

S'il arrive un jour malgré tout
Aurais-je la force d'après-vous
De revivre un amour fou?
Il ne neige pas, il grêle
Dans mon âme si frêle
Mais quand le beau temps reviendras
Jamais plus il ne s'assombrira

Tu comprendras

Quand je te parles souvent
C'est à demi-mot
Que je te fais pars lentement
DE tous mes maux
Tu ne comprends pas évidemment
C'est trop dur
Il y a tes silences, pesant
Qui construisent un mur
J'ai souhaité longtemps
Pouvoir tout dire
Mais en vain malheureusement

Je t'appelle au secours, souvent
Comme une pauvre naufragée
Je me noie, lentement
Dans mes pensées
Tu ne me vois pas évidemment
Tu souffres déjà
Il y a tes doutes pesant
Qui me font peur
J'ai voulut longtemps
Pouvoir tout partager
Mais en vain, malheureusement

Je t'ai déçu souvent
Par des mots, des attitudes
Tu m'as pardonné, lentement
Après mes béatitudes
Je me sens nulle évidemment
ON me l'a souvent dit
Il y a mon passé pesant
Qui ne s'efface pas
Je l'ai décris, longtemps
Ce passage de ma vie
Sur des feuilles malheuresement

Tu m'as émue souvent
Par des phrases, des regards
Je t'ai compris lentement
Il suffit de le vouloir
ON t'a blessé évidemment
Il y a longtemps
Un manque de confiance pesant
Qui t'empêche d'aimer
J'ai prié longtemps
Pour que ça puisse changer
Mais en vain malheureusement

Le jour d'après

Le jour d'après celui-là
Hébètement total
Etait-ce arrivé?
Vraiment?
Pourquoi?
Interrogation sans reponses
Sentiments de frustration
Envies de mourir
Envies de vomir
Le jour d'après celui-là
J'essayais de revenir parmi vous
Mais je n'y suis pas arrivé
Je suis déconnectée
En osmose avec l'au-delà
JE joue, je surjoue
Le bohneur, la normalité
Ma carapace me protège
Le jour d'après celui là
J'étais une autre
Parmi vous
Personne ne l'a vu
Car je joue, je surjoue
Autre moi, fissurée
Une rature d'ici
Une rescapée de là bas
Je crois vivre
Mais je suis morte
A l'intérieur de moi
Il n'y a qu'un trou
Un vide béant
Que je comble en jouant
En surjouant
Le jour d'après celui là
Je ne souffrais plus
J'agonisais

Noires pensées

Si je me souviens?
Pensez vous
Je ne pense qu'a ça
Si je me retiens?
Pensez vous
Je ne fais que ça
Le mal est là
Au fond de moi
JE camoufle
Mais sans cesse j'y pense
Je n'oublie pas
Jamais
C'est comme ça
J'y pense
UN instant
Une seconde
Une heure
Une éternité
Ca ne s'oublie pas
Mais je fais comme si
Car dans ma vie
Ca n'a pas sa place
Personne n'en parle
Comme une crasse
Comme si c'était
Contagieux
Falacieux
Mais non
C'est à moi
A moi seule
Que ça appartiens
Comment vous dire
Je me sens sale
Tout le temps
Trop souvent
JE n'oublie pas
C'est ainsi
Personne n'y pense
Je le dis
On oublie
Sauf moi
Jamais
C'est en moi

Perdue

Où suis-je?
Parmi vous?
Ici où là?
Je ne sais plus
Où suis-je?
Entre nous?
Entre vous?
Au-delà?
Je ne sais pas
Si je retrouvais ma trace
Si vous la retrouviez
Prevenez moi.
Il me faut me retrouver
J'ai perdu la face
J'ai perdu ma trace
Je me suis noyée
En moi
En vous
Ici où la-bas
J'ai étouffé
Mes cris
Mes frayeurs
Mes pensées
Et maintenant
Je suis perdue