Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Deux femmes qui se tiennent la main

Au bout des mots il y eut leur baiser. Le premier. Un premier baiser comme une fin. La fin d'une errance.

Le rose est la couleur de ma ville, là d'où je viens. Mais ma vie n'était pas rose. Et j'allais de coeurs en coeurs, d'espoirs en espoirs, de déceptions en déceptions. Je prenais l'amour dans les yeux de ma grand mère. Elle qui a su m'apprendre la pureté des sentiments. L'amour inconditionnel. Et je lui donnais en échange le meilleur de moi. Elle prenait en souriant, et ces moments là, ils étaient rose. Mais les autres, ils n'étaient pas tendres. Et j'avais l'impression de m'enfoncer dans le sol. Je me ratatinais, mes rêves me semblaient loin. La distance pour les atteindre me faisait peur. Je ne lachais pas pourtant. Je tendais les mains, même s'ils cherchaient à me les couper. Elles tenaient bon. Je m'ancrais au sol pour ne pas m'enfoncer plus bas. J'essayais de toutes mes forces de ne pas m'oublier, de ne pas leur donner raison. Et ces autres, qui ont pris mon coeur sans me donner le leur, qui m'ont laissé vide de larmes. J'enrageais. Aimez-moi. Je voulais que quelqu'un m'aime. J'avais tant d'amour à donner.

Je vivais d'un troubillon d'amour. Pas le sage que les gens bien pensant appelle amourette. Un amour passion. Un amour sauvage. Sauvage et doux. Il y avait elle et ses cheveux blonds, et ses lèvres sucrées. Il y avait lui, brun, regard noir et clair. Il y avait eux, et je me laissais porter. Je les laissais prendre place dans ma vie. Un, deux, trois. Trois, âmes d'amour. Un tas de chair. Et j'aimais ça. Même si, même si. Je voulais plus. Beaucoup plus. Mais ils ne pouvaient pas. Ils voulaient plus. Et je donnais. Je m'essouflais. Mais je donnais. Je prenais ce qu'ils offraient. Et j'avais du vide à l'âme. J'avais ma famille. Pleine de vie. Ma tribu. Partout autour, qui remplissait la moitié de mon vide. Ils étaient là, toujours. Un coucou, deux coucou, des bisous. Des cafés, des dîners. Des matins, des soirs. Des grands, des petits, des moyens. Et ils étaient partout dans ma vie.

Elles ont échangés des heures durant devant leurs écrans. Des mots, des phrases, des bouts de vies. Elles ont pleurés sur leur claviers. L'une au sud, l'autre au nord. Et leurs mots se rejoignaient au centre pour les premières étincelles.

Un jour j'ai eu froid. Un jour elle a eu froid, et je lui ai offers de venir au chaud chez moi. Dix heures plus tard j'étais là. Devant elle. Et l'écran à disparu. L'écran a disparu et c'est comme s'il n'avait jamais été là. Je l'avais toujours connu. Je l'avais reconnue. Et c'était une evidence ce baiser. Une échange. Un abandon à elle. Je m'abandonnais à elle. Et je n'eus plus froid. Comme promis j'étais au chaud entre ses bras. Ses lèvres étaient un havre d'amour. Ses lèvres...

Ce n'était pas un coup de foudre c'était bien plus. Elles n'ont pas réussi à se quitter. Adieu la ville rose. Adieu. Mais bonjour toi, bonjour mon amour. Tu sais que je t'aime? Oui.

Je lui ais dit oui. Je lui ais dit oui pour la vie. Et je suis heureuse. Elle se blottit contre moi quand elle a peur. Elle me grignote le cou et me fait le meilleur café de tout les temps, et rien que pour ça je ne peut que l'aimer.

 

 

Commentaires

  • C'est trop beau, trop touchant... Merci du fond du coeur!

  • Coucou miss,

    Merci d'avoir posé tes mots encore une fois. C'est vraiment très beau et très touchant. Ton texte tombe pile poil et m'a redonné le sourire. Merci à toi !!!!!

    Bisous bisous !!!!!

Les commentaires sont fermés.