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A l' Imparfait

Imparfaite. Mais ses ratages étaient toujours beau.

Un matin elle m'a dit au revoir et dès lors j'ai cessé de ne plus l'attendre. J'avais cette petite demoiselle au creux de ma main. Je l'ai laissé filer. Je l'attend encore. Toujours. Je ne cesserais plus jamais. Elle était dans ma vie comme une toile de maître à laquelle on ne fait plus attention. Somptueuse, précieuse, présente et pourtant invisible. Qu'avait elle de plus que les autres? Assurément quelque chose qui ne se voit pas, et qui m'a trifouillé jusqu'au tréfonds de ma personne. Et lorsqu'elle a décidé de contourner mon manque d'attention pour aller exhiber ailleurs sa frimousse j'ai cru perdre pied. Elle voulait être le centre de ma vie, je l'avais relégué sans le faire exprès à un rang en dessous de ce qu'elle attendait.

Un matin je lui ais dit au revoir.  J'ai passé tant de temps à l'attendre. Ma patience à découvert ses limites. Ma patience s'est rebellée et j'avais à coeur de soigner mon coeur. Egoïste. Je le suis parfois. Je donne à qui veux et à lui bien plus. Plus qu'il n'aurait fallu. Il m'émerveillait. Mais je me lassais de donner. Je voulais qu'on me donne aussi. Je suis là aussi, j'ai un coeur aussi et mon sourire n'est pas en carton.

Il faisait froid et quand je l'ai vu partir je suis resté de glace. Elle s'en allait l'effrontée. Et le lendemain j'avais toujours froid mais j'étais chez moi, elle n'y étais pas. Et ses défauts me manquaient. J'aurais donné beaucoup pour une minute avec elle. J'aurais profité des soixantes secondes avec déléctation et peut être qu'après j'aurais pu la laisser s'en aller sans grimacer. Toutes ces années qu'elle a passé avec moi je n'avais pas profiter d'elle. Je la savais tout près, présente, je m'en étais fait une raison. J'ai oublié qu'elle n'était pas eternelle. Je n'ai pas pensé qu'elle pourrait s'en aller. Quand on a quelque chose de précieux, quand on a une chose qu'on risque de perdre, on y fait attention comme à la prunelle de ses yeux. Pour elle je ne savais pas, ou je n'ai pas voulu savoir. Je pensais qu'elle serait toujours là. Elle faisait partie intégrante de mon décord. Et maintenant qu'elle n'est plus là, à sa place il reste un vide.

Je profite mal de ma vie sans lui. Je m'étais presque habituée à son ignorance. A son regard qui glisse sur moi sans vraiment me voir. Et là je suis seule, je regrette presque d'avoir quitté ma place bien au chaud chez lui.  Je pensais que j'irais mieux sans lui. J'ai fui comme si j'étais coupable. J'aurais du me rebeller. Crier et lui montrer que j'étais là. Si j'avais hurler, il aurait fait attention à moi. Il m'aurait vu. Ses yeux se seraient posés sur moi. Et ils m'auraient vus. Moi. Mais je ne suis plus là. Je suis ici, sans lui.

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