Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Consumes toi

Le petit tas de cendres laissait s'échapper une fumée claire. Comme ta peau. Ta peau blanche qui sentait la rosée du matin. Dans l'âtre de la cheminée, la cendre était si belle que je suis resté là à l'admirer. Comme je t'admirais quand tu dormais, immobile, le souffle lent. Je n'ai pas oublié tu vois? Tu disais que je ne faisais pas attention à toi. Mais je te connaissais par coeur. Le moindre grain de ta peau, la moindre intonation de ta voix. Je pourrais même reproduire ta façon de sussurer les je t'aime. J'ai glissé ma main sur le tas de cendres et ça m'a brulé. Une morsure de toi qui voulait me faire mal une dernière fois. Après avoir passé ton temps à me reprocher tout ce qui ne te satifaisait pas, après m'avoir attribué tout les défauts du monde sans égards pour mes yeux qui se posaient sur toi avec un amour si grand qu'il ne tenait pas tout entier à l'intérieur de moi, après tout tes refus de ma tendresse. Il a fallut que tu me mettes KO. Je peux te le dire maintenant. Ca me fait bizarre d'entendre ma voix s'élever enfin dans mon appartement. Puisque c'est enfin le mien maintenant. Je peux enfin m'exprimer devant toi sans que tu ne m'ôtes la parole. Je t'ais vu. Oui je t'ais vu jeudi dernier  avec lui.Tu l'as invité à manger ne nie pas. Je vous ais vu flirter en dégustant le dîner que tu lui avais préparé avec amour, alors que moi tu me laissais crever de faim sans honte. Je te voyais minauder avec ton sourire de salope pour l'attirer dans ton lit. Notre lit. Mon lit. Et comme tous les hommes un peu faible il s'est laissé faire. Il a posé ses mains sur ton corps frémissant de désir et je vous ais vu ne faire plus qu'un. Toi et moi, c'était toi et moi. Nous avions été un, et un jour tu as rejeté la greffe. Et devant mes yeux ce jour là je vous ais vu ne faire qu'un, tu gémissais, tu tremblais, sauvage et sensuelle. Je me suis senti durcir et je t'ais détesté de me faire ça. Je te désirais depuis si longtemps que je bandais en te regardant faire l'amour avec un autre. J'avais chaud, si chaud. Et ce spectacle dont je ne pouvais détourner le regard me brulait les rétines, ça me faisait mal. Voilà pourquoi tu n'es plus qu'un tas de cendre maintenant. Tu as brûlé mon amour. Je vais garder tes cendres. Et peut être qu'un jour je soufflerais dessus pour t'oublier.

Les commentaires sont fermés.