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EdnaMendes

  • Perdue dans l'immensité de ma prison

    Je m'enchaine. J'oublie de m'en libérer. Je m'étouffe. Sans issue. Troublée. Je ne sais par où m'échapper. Ivre de mes attentes, de mes envies, de mes rêves. Ivre de liberté, je m'enchaine. Paradoxale. Je me tais et j'hurle mon besoin de suivre ma voie. Quelle voie? Quelle femme je suis. Je ne sais plus. tout est floué, comme un code crypté que je ne déchiffre pas. Je me noie dans la liqueur de ce vin si sucré qui m'enivre et mes doigts s'affolent pour livrer ici ce qui se joue en moi. Un conflit permanent entre celle que je suis et celle que je ne connais pas encore. Que je deviendrais peut-être si je me libère. Si mes peurs cessent de m'étouffer. Je te devine toi la femme indomptée, celle qui défie le sort, qui claque le sol de ses talons, fière et désinvolte. Sensuelle et charmante. Qui es tu toi, jeune écervelée qui vit en moi étouffée mais si bruyante. Tu prend de la place alors prend ta place et respire. Ecrase cette carapace qui te rend lente et prisonnière. Broie tes liens et envoles toi. Tu as foi en l'univers et je te fais confiance mais prends ma main et extirpe toi de cette chrysalide qui t'as métamorphosée en une femme sans voix. Crie! Je t'entendrais et guidée par tes soupirs j'irai vers cette lumière qui t'habite. Et guidée par ta voix j'irais vers moi. 

  • L'anar

    Regarde au delà de mon corps, dans mon coeur. Mes idéaux, mes combats, mes batailles qui font que je suis moi. Contemple au delà de mes reins celle qui s'anime, qui s'agite qui revendique. Quand je lève le poing, quand je cogne, quand je crie. Ce sont mes racines, mes fondements qui font de moi une anarchiste. 

    Vois celle qui embrasse le monde d'amour. Celle qui porte en son sein l'envie de mettre à genoux les hommes de pouvoir. Celle pour qui l'histoire est une leçon. 

    Lis en moi l'envie de sauver le monde. 

    Je ne suis pas qu'un corps, je ne suis pas futile. 

    Apprends de mes mots, de mes hurlements, de mes larmes et de mes écrits. 

     

  • Amour

    Tisse ta toile autour de mon coeur et rends moi prisonnière de tes émotions contradictoires. Perdue sans boussole. Je ne sais vers où me diriger. Qui comblera l'espace entre mes doigts? Toi, Amour, qui me rend dépendante des regrets, des espoirs, des attentes. Hier ou demain, je me cherche, même si tu entoures mon coeur, cette abondance implose en moi et j'étouffe. Immobile, je te laisse m'immerger dans ta bestialité brute et sans égard pour mon équilibre. Si je ferme les yeux, ce sont tout ces souvenirs qui m'assaillent, tout ces instants où mon coeur battait plus fort, toujours plus fort. Ces instants pourtant perdus qui me filent entre les doigts sans que je puisse les retenir. Mon souffle est court. Chaque inspiration est une question. Et sans réponse je fais du surplace, je ne me vois pas avancer. Parce que je ne peux reculer, l'équilibre est rompu. Ces baisers comme des promesses, ces caresses comme des voeux que j'ai pris, échangés, volés, font partis de moi comme autant de contes pour petite filles non aboutit. Est ce que je ne suis qu'a moitié vivante? Un esprit errant qui s'enivre de toi Amour. Et il y a ces sentiments qui ne s'effacent pas, qui prennent une place telle qu'autant de secondes, minutes, mois ou années ne peuvent ternir. Ces sentiments là qui remontent et me giflent, puis me laisse une marque cuisante au coeur. 

  • Variations

    Comment vont les choses....?

    Les choses vont. Jusqu'où? 

    Elle est où la vie calme dont tu rêvais? La vie paisible que tu voulais vivre? Et c'est quoi paisible?

    Etre. Juste être. Quelle ironie! Même si tu veux vivre dans la jungle il te faut des autorisations, des papiers qu'il faut gratter jusqu'à en user ton bic. Alors arrêtes d'espérer et vie ta vie de robot. Mécaniquement, machinalement, au rythme des rouages définis par la société. 

     

    Laisse les choses aller, et toi tu cours derrière. Courir en s'époumonant qu'on veut changer. Changer quoi? Les règles? Tu ne veux plus jouer? Mais tu ne joues pas, tu vis cette vie qu'on t'a donnée, offerte ou cédée mais qui se paie des années encore après ta mort. 

     

  • Monologue de Femme(s) - Acte 1er

    Si je devais être un homme, est ce que ça me manquerait d'être une femme? 

    Une femme debout. Deux femmes debout. Trois femmes debout.

    Une femme debout c'est son histoire, sa force, sa fragilité. Ses sacrifices, son statut. On la juge. On la jauge. Mère ou femme. Mère et femme. Femme ou catin. Respectable et respectée. Détestable ou détestée. Une femme n'est jamais singulière, elle est plurielle. On la conjugue à tout les temps. Femme d'hier ou de demain. Femme d'aujourd'hui sur le devant de la scène. Egale et inférieure. Elle se bat, elle combat avec fureur. En corps à corps. A cris, à rage, à murmure. 

    Petite fille sage ou garçon manqué. Pipelette et secrète. Sensible et froide. Milles adjectifs. 

    Muse d'un jour, nue de demain. Adulée et crainte. Muselée sous le niqab. Ficelée dans un string. Enragée chez les Femen. Libérée en Birmanie. Partout la même histoire. Prisonnière en silicone ou figée par le botox. L'image, l'apparence, la vertu. 

    D'un homme à l'autre. Des bras, des bites. De la chaleur, des ordres. Des maîtres et des carcans. Sous le joug de la bienséance et de la morale, le corps d'une femme à la merci de qui voudra. Elle se dévêt à qui mieux mieux. On excise, on incise, on avorte. On la vide, on l'engrosse. Elle s'hormonise à défaut d'harmonie. Elle avale sa pilule et enfile sa muselière. Sagement. 

    Sur le Coran, Sur la Bible, Sur la Torah, par Elle ou par Vogue. Elle se vit en religion, elle se vit en magazine. La balance l'équilibre. Deux poids, deux mesures. Sous un voile elle rend les armes. Courbée devant Dieu. 

  • Perdre

    Etre près d'atteindre son but et chuter lourdement. L'asphalte fait mal. J'ai des bleus qu'on voit de loin. Fluorescents. Quand on tombe, plus c'est haut, plus le bruit est saisissant. Assourdissant. Mes oreilles bourdonnent, j'en ai le vertige et mon sang est bouillant. Je brûle d'une rage qui circule dans mes veines. 

    Si la vie ne tient qu'a un fil, j'y tiens en équilibre. Je tangue. Plus d'une fois j'ai chuté. Le fil ne rompt pas, il accompagne ma chute pour me recueillir. Comme une main tendue par le sort. Il a beau s'acharner et me piétiner le coquin, je survis et traverse cette vallée ironique d'un pas presque vaillant. 

    On me donne à droite et on reprend à gauche. Je m'élance mais je pars en vrille. Perdre du terrain sur mon avancée. Reculer. Revenir sur mes pas et compter les chutes. Arrivé à cent, faire demi-tour? Changer de voie? Je suis tombée trop souvent et s'acharner m'épuise. Trouver le sens à ce combat inutile. 

    Il n'y a pas de sens, juste le fil de la vie qui me maintient en éveil, suspendue à ce but. Je ne le perd pas de vue mais m'aveugle à trop m'obstiner. Mes émotions se troublent. Mes sentiments se noient dans la rancoeur et la déception. L'apnée me gonfle la poitrine et je suis à bout de souffle. 

    Le temps s'allonge et parait une éternité hors de moi.

  • Rien.

    Le vide, c'est le manque. L'absence. La perte et l'abandon. Fouille et tu ne trouveras rien, juste un petit rien, un grand abysse noir. 

    L'univers est vaste. Mon univers se perd dans mes attentes, mes espoirs. Si tu n'espères rien, tu ne perd rien. Si tu ne prie pour rien, ta foi disparait. Et dans l'attente je me perd. Je me perd, je tombe. Et me relève. Pour aller où? Juste continuer ma route. Le chemin tracé. Vers où. Au delà du rien. Ce que j'ai est précieux. Au delà du vide, ce que je possède est mon tout. 

    L'univers est vaste. Mon univers atteint les limites des rêves qui m'ont portés. Quand mes rêves tombent, je tombe, je chois. En apesanteur je change, je vire, je renonce. Renoncer pour survivre. 

    L'univers est vaste, les étoiles nombreuses mais de ciel je n'en connais qu'un. De moi, il n'y en a qu'une. Je me sauve pour exister plus fort. Au delà de mon coeur saignant. Au delà de mes larmes chaudes. Au delà de mon ventre vide et purulent. Je suis debout, je m'oublie. J'expire hors de moi. 

    Hors de moi ces vies qui n'ont comptées pour personnes d'autres que moi, ces âmes qui m'ont habitées l'espace d'un inspire, pour laisser leur empreintes dans mes entrailles. Ces présences fantômes qui me hantent et font parties de mon histoire. De cette unique moi sur l'asphalte. 

    L'univers est vaste et je suis si petite que je ne me vois plus. Je ne compte plus ces marches ratées, ces chutes entamées, ces batailles inachevées. Le sang sur mes mains, le sang entre mes cuisses témoignent de ma barbarie permanente. Toujours ces coups de poignards au milieu de moi que je m'inflige.

    Le vide c'est le manque. Le vide est un deuil eternel. 

  • Le coeur qui attend le train

    train, attente